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HISTOIRE ET GEOGRAPHIE SECONDE A
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10 octobre 2008

Le temple d'Ephese - 7 merveilles du monde

Sa longévité: Du VIe s. av. J.-C. au IIe s. ap. J.-C., le temple a été détruit et reconstruit à plusieurs reprises mais, aux yeux des anciens, il était toujours le même. Mieux, chaque restauration le faisait réapparaître encore plus grand et plus harmonieux. Hérodote en parle déjà au Ve s. av. J.-C. , Xénophon d'Éphèse le voit dans toute sa splendeur au IIe s. ap. J.-C. et l'encyclopédie byzantine de la Souda le mentionne encore au Xe siècle. Mille ans après sa dernière destruction, on le croit encore debout. Son rayonnement: Puissant, situé à l'écart de la cité, doté de privilèges qui lui confèrent une grande autonomie, l'Artémision exerce son influence aux quatre coins du monde connu : en Asie, bien au-delà de la côte égéenne, jusqu'aux confins de l'Anatolie ; dans tout le bassin méditerranéen, de l'Ibérie à la mer d'Azov. En Grèce continentale et à Rome même, on voue un culte particulier à « Artémis éphésienne » ou à la « Diane d'Éphèse », divinité bien spécifique, aux attributions et à l'apparence distinctes des représentations plus classiques de cette déesse. Une idole particulière: La première merveille du monde ne serait donc pas elle-même sans sa statue. Ou plutôt ses statues. Quoi de commun, en effet, entre l'antique et rustique « xoanon » (Statue d'un dieu ou d'une déesse sculptée dans du bois. Le mot vient du grec ξοΐς (xoïs), qui désigne un ciseau à bois ou une serpe.), grossièrement sculpté dans une souche de chêne, et la splendide « Diane d'Éphèse » de l'époque romaine ? Rien, en apparence. Pourtant, la vox populi, citée par Pline, prétend, contre toute vraisemblance, « qu'elle n'a jamais été changée bien que le temple ait été restauré sept fois ». Ceci montre que, pour les Éphésiens, l'image d'Artémis est indissociable de son temple et de sa renommée. Les « aphidrumata" (statue ou image consacrée faite d'après un modèle.), de la statue d'Artémis éphésienne sont d'ailleurs tout ce qui nous reste de l'Artémision. On ne trouve aujourd'hui sur le site qu'un dérisoire fût de colonne, reconstitué à partir des rares vestiges retrouvés. Les pieds dans l'eau et la tête perpétuellement coiffée d'un nid de cigognes, cet empilement de tambours n'est même pas un vestige, il n'est qu'une borne, un « sêma » (Bordure verticale du chéneau d'un édifice, courant tout autour de celui-cie et souvent ornée d'une frise.), et, comme tel, incite plus à la lamentation qu'à la contemplation. De l'Artémision antique, les fouilles ne peuvent rien nous restituer et nous devons seulement nous féliciter qu'on ait pu retrouver son emplacement, après des siècles de disparition totale sous le sable et le limon. Seules la littérature et l'iconographie peuvent encore nous donner une idée de la splendeur passée de ce qui fut peut-être la "merveille des merveilles". images_1images
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